Beaucoup pensent que le brassage de la bière est compliqué, mais la réalité est qu’il s’agit d’un processus assez simple. En effet, la plupart des bières que nous buvons sont fabriquées à partir des quatre mêmes ingrédients : de l’orge, de l’eau, du houblon et de la levure. Et oui, c’est tout ce qu’il faut pour créer l’une des boissons parmi les plus rafraîchissantes au monde ! L’idée de base est d’extraire les sucres de céréales (généralement de l’orge) afin que la levure puisse les transformer en alcool et en CO2, créant ainsi la bière. Découvrez ci-dessous les principales étapes de l’ensemble du processus de fabrication.

Le maltage

Avant de se retrouver prête à déguster dans une tireuse à bière, la bière passe donc par une série de transformations. La première étape est appelée “maltage” : il s’agit de transformer l’orge en malt. Pour cela, les grains d’orge fraîchement récoltés sont mis à tremper pendant une quarantaine d’heures. Ensuite, ils sont stockés dans un germoir, où un procédé de germination va s’enclencher, permettant d’obtenir du malt vert en quelques jours. Le tout est ensuite réchauffé dans un four appelé touraille, afin de sécher les grains et d’arrêter la germination. Les grains prennent alors une jolie coloration dorée à brune.  

Brassage et clarification

Vient ensuite le « brassage » : il s’agit d’activer les enzymes naturelles de l’amidon, contenus dans le malt, en sucre. Cela donne les premières caractéristiques de la bière en termes de couleur, de saveur et de corps. Le brassage fait intervenir de l’eau très chaude pour activer les enzymes et créer le liquide de base de la bière, appelé « moût ». 

Vient ensuite la clarification, qui consiste à épurer le moût produit directement du grain en versant de l’eau plus chaude dessus, afin de rincer les sucres restants. La clarification permet de préparer la fermentation afin que la levure puisse bien faire son travail par la suite.

L’ébullition et la fermentation

Vient ensuite l’ébullition, qui consiste à faire bouillir le moût à très haute température pour éliminer les enzymes et l’oxygène restants et le stabiliser pour qu’il soit prêt à recevoir le houblon. C’est en ajoutant le houblon que la bière prend alors tout son caractère. Il en existe une grande variété, et les brasseurs essaient constamment de nouvelles combinaisons. Le houblon ajoute de l’amertume pour équilibrer le sucre du moût, et il agit également comme un conservateur naturel.

Une fois le brassage terminé, la fermentation s’effectue en refroidissant rapidement le mélange : on effectue alors une première évaluation de la concentration de la bière afin d’en déterminer la teneur en alcool, puis on y ajoute la levure. La fermentation est un processus en deux parties. La fermentation primaire voit la levure convertir les sucres en alcool et en dioxyde de carbone, tandis que la fermentation secondaire permet aux arômes de la bière de s’épanouir pleinement pour ajouter de la complexité et un meilleur goût.

Mise en bouteille et conditionnement

Une fois la fermentation terminée, la concentration finale est mesurée et comparée à la première pour déterminer le degré d’alcool final. Ensuite, la bière est embouteillée, mise en boîte ou en fût et bientôt dégustée, après une période de conditionnement final d’au moins deux semaines. C’est au cours de cette étape de conditionnement que certaines bières peuvent bénéficier d’un processus de carbonatation naturelle. 

Bien que la fabrication d’une grande bière ne soit pas un processus rapide, les bonnes choses valent la peine d’être attendues !